Château Haut Brisson – Marusya Borisova-Sevastyanova

Issue d’une famille d’historiens d’art, diplômée de l’Institut National de la mode avec les félicitations du jury, Marusya commence sa carrière au début des années 2000 dans le monde des magazines de renommée internationale, Esquire et Vogue pour ne pas les citer.

Elle intègre ensuite la School of Visual Art de New York, en tant qu’artiste résident où elle assoit son propre style en peinture et installations artistiques.

Elle n’a que 19 ans quand elle expose pour la première fois. Ses œuvres ont depuis lors parcouru les galeries du monde entier, parmi lesquelles Camden Image Gallery à Londres, Spazio Temporary à Venise, La Chapelle St Antoine dans les Îles Naxos, Art4 Museum of Contemporary Art à Moscou.

Elle accorde une place toute particulière à l’étude des relations entre intemporalité et modernité, que ce soit dans la compréhension de la temporalité de l’existence humaine, dans l’image d’une femme ou dans la révision des valeurs humanistes à l’heure d’une crise globale.

La résidence de Marusya au Château Haut-Brisson allie deux de ses passions : l’art pictural et l’art de recevoir. Pendant son séjour, elle réalise toute une série d’œuvres dédiées aux émotions fondamentales, qu’elle exposera à l’occasion d’un évènement privé, et se prend avec plaisir au jeu de la maitresse d’hôtel qui accueille ses invités.

Passionnée, obsédée même par la recherche des nuances de couleurs, elle aime se faire réveiller par les doux rayons orangés du soleil levant, observer le brouillard se dissiper sur les vignes, se laisser envouter par les arômes des roses en fleurs sous ses fenêtres.

Sa routine s’installe dans cet environnement aussi beau que calme : d’abord parée d’une tenue inspirée par son humeur du jour, elle élabore le petit-déjeuner pour les invités dans une immense cuisine contemporaine, puis toute de blanc vêtue, elle s’installe à son chevalet jusqu’à 21 heures.

Cet environnement luxueux, aux pièces meublées méticuleusement, s’avère être l’endroit idéal pour dompter la fougue de sa toile et encore mieux maitriser son esprit créatif.

Marusya a créé deux œuvres figuratives pour le Château Haut Brisson : l’une d’elles représente l’esprit du vignoble, une figure féminine symbolisant le terroir ancestral, miraculeusement capable de rester jeune pour toujours. Ainsi, elle capture l’élégante simplicité et la pureté de cet espace qui ne nourrit que le meilleur. Des couleurs froides, à dominante de bleu céleste, se marient avec les traits des monuments locaux.

« Je n’invente jamais rien, ma main va toute seule. Grâce à ces peintures – qui ont littéralement jailli de moi – j’ai réalisé que j’étais vraiment détendue et en pleine forme malgré la quantité de travail à abattre pour l’exposition à venir. J’étais tellement concentrée sur ma tâche que je n’ai même pas eu le temps de m’en apercevoir. J’ai été surprise de le découvrir avec ces deux tableaux complémentaires que j’ai offerts au Château. »Marusya a pris beaucoup de plaisir à échanger avec les invités, elle a même fait de belles rencontres qui ont eu de l’influence sur sa philosophie de vie.

Elle a pu explorer les environs sur un vélo électrique et est tombée sous le charme de l’église monolithe de Saint- Emilion : mi-romane, mi-gothique.

« Une inadvertance qui se perd par les temps qui courent. Vous pouvez littéralement voir le changement d’époque juste devant vous. Je n’arrivais pas à décrocher les yeux de cet édifice tellement j’étais étonnée et fascinée. »

Fin septembre, elle a pu observer le processus bien rôdé des vendanges et assister aux prémices de l’élaboration d’une cuvée casher.

Amatrice de vins, en dehors des heures de travail, elle a beaucoup apprécié le vin du Château Haut-Brisson. Elle l’accompagnerait volontiers d’un morceau de viande de qualité, ou d’une tarte au citron, pour créer un contraste plus marqué.

Marusya garde des souvenirs mémorables de son séjour au Château Haut-Brisson : un lieu où les rêves deviennent réalité et où des miracles s’accomplissent. Des personnages imaginaires de ses œuvres ont même pu lui rendre visite. Cette expérience magique lui a donné une nouvelle perspective : mêler l’art de créer et l’art de recevoir.